Vive les hommes libres??
Bon, je suis revenue de vacances mais je ne suis pas plus productive sur ce blog. En effet, c'est dur de retourner au boulot et de réussir à bloguer en même temps. ; ) )
Je vais essayer de changer ça.
J'ai donc décidé de vous parler de gens qui luttent actuellement pour leur liberté. Et pour une fois, tous les médias en parlent alors je vais essayer d'en parler mieux. : )

La Birmanie fait la une de tous les médias. Perso, je n'en savais pas grand chose avant de me pencher sur le sujet.
C'est un petit pays, situé entre le Bengladesh, l'Inde, la Chine, le Laos, la Thaïlande, dont la capitale est Rangoon, et dont le véritable nom est Union de Myanmar. Le nombre d'habitant s'élève à 50,5 millions à peu près (chiffre de 2005).

Ancienne colonie britannique, elle acquiert son indépendance en 1948. S'ensuit quelques années de paix qui s'achève en 1962 par un coup d'état fomenté par le général Ne Win. Sous sa férule, la Birmanie devient une dictature militaire dans laquelle le Burma Socialist Programme Party – BSPP – impose une version du socialisme qui réduit rapidement le pays à la pauvreté.
En 1988, une manifestation contre le régime éclate et des centaines voire des milliers de personnes sont tuées. Les militaires démettent Ne Win et promettent des élections libres. Celles-ci ont lieu en 1990 où, contrairement à ce que pensaient les militaires, c'est le NLD (National League for Democracy, avec Aung San Suu Kyi à sa tête, qui les remporte "finger in the nose" (désolée pour l'expression).
Après une période d'indécision, les militaires font un deuxième coup d'État. Aung San Suu Kyi est assignée à résidence, le NDL banni et le State Law and Order Restoration Council – SLORC – dirigé par le général Saw Maung prend le pouvoir.
Lui succède le général Than Shwe, le parti change de nom, il devient (State Peace and Development Council – SPDC).
En1991, Aung San Suu Kyi reçoit le Prix Nobel de la paix et sous la pression internationale le régime suspend son assignation à résidence en 1995.

Cela s'est transformé en un mouvement de protestation contre la junte militaire en place.
De jeunes moines bouddhistes se sont mis à la tête de ce mouvement.

Ils étaient encore 30000 aujourd'hui à défiler pacifiquement dans les rues de Rangoon, accompagnés de 70000 autres personnes. Ils étaient autant hier.
Ils sont passés devant la maison de Aung San Suu Kyi, qui est assignée à résidence depuis 4 ans. Elle a eu le droit de sortir les voir passer, c'est la deuxième fois qu'elle a le droit de sortir de chez elle.
Elle aurait été remise en prison depuis.
D'autres manifestations ont été signalées notamment dans le centre (Mandalay et Pakokku), et dans l'ouest (Sittwe).
Pour l'instant, tout se passe calmement, il n'y a pas eu de répression. Cet après-midi, après la fin de la manifestation, des policiers anti-émeutes ont été placé dans le centre de Rangoon.

Que va-t-il se passer?? Le général va-t-il commencer des négociations, ou refaire un 1988??
Toute la communauté internationale y est allé de son petit mot, c'est très instructif:
La Chine: "Nous espérons et nous sommes persuadés que le gouvernement et le peuple birmans géreront correctement la situation actuelle"
L'ONU et l'UE ont appelé la junte à faire preuve de "retenue". Alors, vous pouvez en tuer mais pas trop quand même ça se verrait!!
Ils sont cool nos dirigeants, non??
Petite mise à jour: Nicolas Sarkozy va rencontrer le Premier Ministre du gouvernement birman en exil et cousin d’Aung San Suu Kyi, le Dr Sein Win. Que va-t-il en ressortir?? Une photo de plus pour Sarko ou un positionnement international interessant??
Pour tout savoir sur ce qui se passe, allez voir là. Il y a même une pétition.
Deuxième petite mise à jour : quatre membres de Génération 88, emprisonnés suite aux premières manifestations d’août, auraient été victimes d’actes de torture lors de leur interrogatoire et la junte entreprendrait de mêler aux manifestants des agitateurs de façon à légitimer une éventuelle répression violente du mouvement.
Je vais essayer de changer ça.
J'ai donc décidé de vous parler de gens qui luttent actuellement pour leur liberté. Et pour une fois, tous les médias en parlent alors je vais essayer d'en parler mieux. : )

La Birmanie fait la une de tous les médias. Perso, je n'en savais pas grand chose avant de me pencher sur le sujet.
C'est un petit pays, situé entre le Bengladesh, l'Inde, la Chine, le Laos, la Thaïlande, dont la capitale est Rangoon, et dont le véritable nom est Union de Myanmar. Le nombre d'habitant s'élève à 50,5 millions à peu près (chiffre de 2005).

Ancienne colonie britannique, elle acquiert son indépendance en 1948. S'ensuit quelques années de paix qui s'achève en 1962 par un coup d'état fomenté par le général Ne Win. Sous sa férule, la Birmanie devient une dictature militaire dans laquelle le Burma Socialist Programme Party – BSPP – impose une version du socialisme qui réduit rapidement le pays à la pauvreté.
En 1988, une manifestation contre le régime éclate et des centaines voire des milliers de personnes sont tuées. Les militaires démettent Ne Win et promettent des élections libres. Celles-ci ont lieu en 1990 où, contrairement à ce que pensaient les militaires, c'est le NLD (National League for Democracy, avec Aung San Suu Kyi à sa tête, qui les remporte "finger in the nose" (désolée pour l'expression).
Après une période d'indécision, les militaires font un deuxième coup d'État. Aung San Suu Kyi est assignée à résidence, le NDL banni et le State Law and Order Restoration Council – SLORC – dirigé par le général Saw Maung prend le pouvoir.
Lui succède le général Than Shwe, le parti change de nom, il devient (State Peace and Development Council – SPDC).
En1991, Aung San Suu Kyi reçoit le Prix Nobel de la paix et sous la pression internationale le régime suspend son assignation à résidence en 1995.

Le régime survit grâce à un fort soutien économique et militaire de la République populaire de Chine, un soutien discret de la Thaïlande et d'autres pays de l'ASEAN et les revenus de trafic de drogue, de l'oléoduc du groupe pétrolier Total, de ressources forestières et des revenus en fort développement du tourisme.
Depuis 1996, le pays est sujet à des sanctions internationales d'organisations telles que la Banque Mondiale ou le FMI. Mais le régime se maintient au pouvoir et Aung San Suu Kyi et ses partisans sont régulièrement gênés ou emprisonnés.
Cela s'est transformé en un mouvement de protestation contre la junte militaire en place.
De jeunes moines bouddhistes se sont mis à la tête de ce mouvement.

Ils étaient encore 30000 aujourd'hui à défiler pacifiquement dans les rues de Rangoon, accompagnés de 70000 autres personnes. Ils étaient autant hier.
Ils sont passés devant la maison de Aung San Suu Kyi, qui est assignée à résidence depuis 4 ans. Elle a eu le droit de sortir les voir passer, c'est la deuxième fois qu'elle a le droit de sortir de chez elle.
Elle aurait été remise en prison depuis.
D'autres manifestations ont été signalées notamment dans le centre (Mandalay et Pakokku), et dans l'ouest (Sittwe).
Pour l'instant, tout se passe calmement, il n'y a pas eu de répression. Cet après-midi, après la fin de la manifestation, des policiers anti-émeutes ont été placé dans le centre de Rangoon.

Que va-t-il se passer?? Le général va-t-il commencer des négociations, ou refaire un 1988??
Toute la communauté internationale y est allé de son petit mot, c'est très instructif:
La Chine: "Nous espérons et nous sommes persuadés que le gouvernement et le peuple birmans géreront correctement la situation actuelle"
L'ONU et l'UE ont appelé la junte à faire preuve de "retenue". Alors, vous pouvez en tuer mais pas trop quand même ça se verrait!!
Ils sont cool nos dirigeants, non??
Petite mise à jour: Nicolas Sarkozy va rencontrer le Premier Ministre du gouvernement birman en exil et cousin d’Aung San Suu Kyi, le Dr Sein Win. Que va-t-il en ressortir?? Une photo de plus pour Sarko ou un positionnement international interessant??
Pour tout savoir sur ce qui se passe, allez voir là. Il y a même une pétition.
Deuxième petite mise à jour : quatre membres de Génération 88, emprisonnés suite aux premières manifestations d’août, auraient été victimes d’actes de torture lors de leur interrogatoire et la junte entreprendrait de mêler aux manifestants des agitateurs de façon à légitimer une éventuelle répression violente du mouvement.